En ce jour de printemps, nous nous sommes
retrouvés à Magalas, à l'espace ‘vin et campanes'. Nos centres d'intérêt étaient avant tout,
la rencontre avec ce monde campanaire présenté dans le Musée des cloches et
sonnailles, créé par François Granier, musée qui porte d'ailleurs son nom.
Après un film de présentation des
techniques de fonderie, M. François Granier nous offrit un parcours commenté
dans son Musée en commençant par la réalisation d'une sonnaille à partir d'un
élément en tôle préalablement découpé.
Sous ses doigts experts, ce morceau de tôle
prit progressivement forme au cours des différentes phases de l'emboutissage,
du martelage sur la «bigorne» (petite enclume fixée sur un banc), de
l'entaille, du pliage et de la fixation du battant. A ce stade, l'artisan,
après avoir mis en évidence que l'objet ainsi fabriqué n'émettait qu'un bruit mat
sans résonance, expliqua les opérations de cuivrage et de cuisson donnant le
son qui est alors ajusté (grave ou aigu) en élargissant ou refermant
l'ouverture de la sonnaille.
La visite se poursuivit par les
commentaires sur la fonderie et la riche collection de cloches de différents
pays et différentes régions de France pour se terminer par un concert du
carillon ‘Jan Donnes'. Cet instrument de musique authentique, équipé de 40
cloches, acheté en Belgique il y a quelques années, est un des joyaux du Musée
et aussi une pièce unique dans le sud de la France.
L'après midi, nous avons rejoint le canal
du midi, à Vias, à l'endroit précis où il croise le Libron qui, en période de
crues, déferlait régulièrement dans ce canal. C'est en 1858 que furent donc décidés
des travaux d'aménagement pour éviter ces désagréments.
C'est cet ouvrage d'art réalisé au 19ème
siècle, en lieu et place d'un premier système peu efficace, que nous avons
visité. Le niveau des eaux étant pratiquement équivalent et l'absence
d'altitude par rapport au niveau de la mer très proche, rendit impossible la
construction d'un pont-canal.
Les travaux consistèrent donc à séparer le
Libron, en amont, en 2 bras et à bâtir, entre ceux-ci, une machinerie en
structure métallique et portiques impressionnants. En effet, un enchevêtrement
de vannes, de couronnes crantées et de chaînes permet de mettre en place 4 caissons
et un lit artificiel sur lequel peuvent passer, lorsque c'est nécessaire, les
eaux du Libron, juste au-dessus de celles du canal. Le principe astucieux de
séparation du Libron en 2 bras offre la possibilité, en période de crues, de ne
pas polluer le canal et de maintenir la navigationfluviale sur ce dernier. En effet, en fermant
d'un coté un des bras, cela permet le passage d'une péniche dans le bief ;
puis en rétablissant ce coté pour fermer l'autre coté de l'autre bras, la
péniche peut ressortir du bief et poursuivre son parcours.
Simple en théorie, mais complexe en
réalisation, les explications et commentaires de notre guide, à propos de cet
ouvrage, furent très appréciés...
Le Club Cyclo organise un point café situé devant le Dévezou
L’aqueduc-vélo de Montferrier a eu le plaisir d’organiser cette année un point café, situé devant la salle du Dévezou, une tradition dans le monde des amoureux de la petite reine qui est perpétuée par de nombreux clubs.
Ce rendez-vous ouvert aux cyclos sur route, aux vététistes et aux randonneurs a pour but de rassembler la grande famille des cyclos FFCT pour partager quelques instants de convivialité autour d'un café bien chaud et quelques viennoiseries… De quoi reprendre la route les batteries rechargées…
Nous avons compté plus de 100 cyclistes qui se sont arrêtés à cette halte désaltérante
Les organisateurs ont été heureux du succès remportée de cette concentration et pensent dés 2010 organiser un autre point café dans un autre lieu du village.
Ce vendredi 10 février 09, c’est une bonne vingtaine «d’aqueduciens», qui se sont retrouvés devant les portes de Mare Nostrum. Etaient-ils inquiets… ? Pas vraiment ; curieux… ? Sûrement, avec la perspective de se lancer pour une immersion totale dans le monde marin.
Accueillis tout d’abord par le guide, puis par les méduses, c’est la Méditerranée qui s’offrit aux regards avec ses herbiers, ses grottes, sa multitude de poissons, dont l’hôte incontournable des lieux ; le mérou.
Après avoir franchis le rocher de Gibraltar, nous avons parcouru l’océan atlantique jusqu’aux quarantièmes rugissants pour embarquer dans la timonerie d’un navire, déjà ancien, au gré des vagues et de la tempête, mettant nos sens à l’épreuve.
Puis, ce fut la rencontre avec l’iceberg annonçant les mers australes et la population de manchots du Cap ; drôles d’oiseaux subaquatiques, habituellement facétieux, mais très calmes lors de notre passage (il est vrai qu’ils attendaient leur repas).
Notre descente se poursuivit pour atteindre les abysses (nous étions à 20 000 milles lieux sous les mers) et explorer un monde froid, sombre, peuplé d’espèces étranges ; poissons, mollusques, crustacés géants, presque extraterrestres qui errent à 2000 mètres de profondeur.
Enfin, ce fut la remontée, le passage par une salle d’exposition où le guide nous offrit la possibilité de visualiser de près et de caresser certains animaux sortis momentanément de l’eau, avant d’accéder voire de plonger, grâce à la grande paroi vitrée, dans le bassin principal qui héberge en particulier divers grands requins et raies de l’océan.
Après avoir contemplé les magnifiques couleurs des récifs coralliens et celles non moins éclatantes des poissons exotiques qui s’y prélassent ; la forêt tropicale, sa flore et sa faune étrange d’iguanes, nous ramena sur la terre ferme.
Nous avons quitté ce site lentement, pour certains presque à regret, tant ce milieu sous-marin nous a captivés ; sûrement en raison des commentaires judicieux et appréciés du guide, mais aussi par la beauté et la diversité de cet univers aquatique vivant, dont on pressent la grande fragilité.