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Visite du CIRAD Version imprimable
14-02-2008

Visite du CIRAD : Cacao et Hévéa

Le CIRAD (Centre de coopération International en Recherche Agronomique pour le Développement) est à priori bien connu à Montferrier. C'est néanmoins la visite de ce centre que «Aqueduc Nature» a proposé le 14 février dernier. Notre groupe d'une trentaine de participants fut accueilli par Serge Palu qui  nous fit un rapide et complet commentaire sur les missions essentielles du CIRAD dans le domaine du développement durable.

Il mit en particulier l'accent sur les grandes cultures tropicales telles que celles du café, du cacao, du riz, de l'hévéa, du palmier à huile, du coton, mais aussi celles ayant trait aux biocarburants, à l'exploitation des forêts et à l'usage du bois. Les objectifs du CIRAD étant bien entendu d'améliorer les modes d'exploitation, de parfaire la qualité des produits fabriqués  et de développer des solutions pour lutter contre les maladies de ces cultures qui, dans certaines régions du monde, sont économiquement vitales pour les populations. Les aspects commerciaux, économiques et de production qui  représentent des enjeux importants de la chaîne alimentaire font également l'objet de nombreuses analyses spécifiques.

C'est ainsi que plus de 1500 personnes d'origine et de formations diversifiées, voire très spécialisées pour certaines, exercent des métiers assez différents mais très complémentaires. Ce personnel se trouve réparti sur 3 sites ; le campus de Baillarguet, le parc scientifique de l'agglo et le site de La Valette (Avenue d'Agropolis).

Notre matinée était bien trop courte pour tout visiter, si bien qu'il fallut faire un choix. C'est donc à la découverte du cacao et du caoutchouc que Serge Palu nous invita en commençant par les laboratoires qui travaillent sur ces deux produits.

 

Du cacaoyer au chocolat.

Visite des serresLe spécialiste qui nous accueillit nous proposa une longue histoire, puisque ce sont les Olmèques (environ 1.000 ans avant notre ère) puis plus tard les Mayas qui furent les premiers à cultiver le cacaoyer dont les fèves servaient à confectionner une boisson tonifiante.

Il souligna, qu'effectivement cet arbuste qui pousse dans les régions tropicales donne des fruits (la cabosse) contenant les fèves qui après diverses opérations de fermentation, d'oxydation (un peu comme le vin...), puis de torréfaction, de décorticage et de broyage, donnent les produits nécessaire à la fabrication du chocolat.

La qualité de ce dernier est, bien entendu, fonction des variétés, des mélanges de fèves et des aromates, mais elle dépend aussi énormément des arômes qui se développent lors des opérations de travail sur les fèves. Il y a, nous a-t-on dit, plus de 500 composés chimiques, connus à ce jour, concourant à l'arôme du chocolat que les chercheurs du CIRAD tentent, avec des moyens d'analyse puissants, d'appréhender.

Quelle chance! Ils disposent aussi d'une micro chocolaterie ; véritable usine en miniature mais aussi laboratoire d'essais où les chercheurs fabriquent du chocolat pour, bien entendu, l'analyser, le goûter (quand même...) et oeuvrer à l'amélioration de sa qualité.

Au fait ! Le chocolat est-il bon pour la santé ? Il nous a été répondu ; qu'il est riche en magnésium, en fer et qu'il participe à l'élimination du cholestérol. Il serait également euphorisant et possèderait d'autres vertus vivifiantes voire revigorantes. D'ailleurs au 18ème siècle, la Comtesse du Barry n'offrait-elle pas une tasse de chocolat chaud à ses courtisans préférés qui lui rendaient visite dans son boudoir ... !!!

 

De l'Hévéa au Caoutchouc

Matériau aux multiples usages, nous rappela notre intervenant, le caoutchouc est extrait de l'hévéa, arbre des pays d'Asie du sud-est, d'Afrique et d'Amérique latine.

Pour être plus précis, il est extrait du latex par une opération d'incision de l'écorce, assez délicate, nécessitant soin et habileté des saigneurs pour ne pas endommager l'arbre.

Après récolte, il est acheminé vers les usines de traitement d'où il sort sous forme de pains ou de feuilles selon les modes opératoires des différents pays, qui sont exportés vers les établissements de transformation. Ce caoutchouc naturel est plastique, très élastique, se déforme avec un échauffement interne très faible et retrouve sa forme initiale, ce qui n'est pas le cas du caoutchouc synthétique. D'où son utilisation, en particulier dans l'industrie des  pneumatiques, qui est la plus importante utilisatrice, compte tenu du développement croissant qu'a connu le secteur du transport durant le dernier siècle.

A noter que seuls, les pneumatiques d'avions, ceux d'engins spéciaux et certaines pièces notamment de l'industrie chimique, électrique et nucléaire sont conçus exclusivement enVisite des serres caoutchouc naturel.

Pour le reste...? Il s'agit de caoutchouc synthétique, parfois avec un certain pourcentage de caoutchouc naturel, par exemple pour les pneumatiques de nos automobiles personnelles.

C'est dans ce contexte que le CIRAD par ses travaux de recherche concourt à améliorer la productivité des arbres, à maîtriser la qualité, à sélectionner les variétés et à mettre au point des traitements phytosanitaires adaptés. En effet, les plantations d'hévéa font vivre aujourd'hui environ 50 millions de personnes dans les pays tropicaux.

Notre matinée se termina par un parcours dans les deux serres où sont cultivés étudiés et analysés les différentes variétés de ces deux végétaux : le cacaoyer possédant paraît-il un secret des dieux, l'hévéa dont l'homme recueillerait les larmes du bois.

 

 

 
Si vous souhaitez en savoir plus, vous pouvez consulter le site Web du CIRAD


 
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