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Aqueduc Nature
08-04-2008

Visite de Narbonne

AQUEDUC NATURE

La visite d’une telle ville est toujours un évènement, tant il y a à découvrir ou à redécouvrir, d’autant que les travaux de fouille et de restauration réguliers permettent la mise en valeur du patrimoine et d’appréhender l’histoire avec un regard différent.

 

« 2500 ans d’histoire à Narbonne » ; tel était le thème de la visite commentée de notre journée.

 

Née port fluvial, la ville de Narbonne fut occupée par les romains qui s’installèrent là où existait une implantation autochtone le long d’un bras de l’Aude, à l’emplacement de l’actuel canal de la Robine. Ce site paraissait stratégique puisqu’il offrait un accès vers la mer, possédait une voie vers l’Espagne (via Heraklea) qui devint après aménagement la Via Domitia et une ouverture vers l’Aquitaine. C’est donc ainsi que serait née la plus ancienne colonie Romaine sur le sol de la Gaule en 118 avant notre ère.

 

Cette cité connaîtra la prospérité, deviendra capitale de la Narbonnaise, puis de la Septimanie wisigothique jusqu’au 8ème.siècle. Conséquences d’une histoire mouvementée ; de pillages, de destructions, de réutilisations des marbres pour fabriquer de la chaux, de réemploi des blocs de pierre pour bâtir des remparts au moyen âge ; la plupart des importants monuments romains (amphithéâtre, capitole, cirque, temple, thermes, arcs de triomphe…) ne sont plus debout aujourd’hui.

 

l'horreumLa première visite consacrée à l’époque romaine fut celle de l’horreum (grenier) daté du 1er.siècle avant J.C. En descendant quelques marches, on découvre une ville sous la ville, structurée en galeries d’une hauteur de voûte d’environ 2m40 sur lesquelles s’ouvrent des cellules où étaient entreposées les marchandises. Selon certains historiens, cet ensemble devait constituer le sous-sol d’un marché situé en centre ville. Aujourd’hui, cet horreum n’a plus d’usage, sauf une cellule où vieillit le vin de la ville de Narbonne « le NARBO 118 » qui fait l’objet d’une vente aux enchères annuelle.

 

La seconde visite nous fit franchir près de 1000 ans, en découvrant la Basilique Saint Just - Saint Pasteur, ancienne cathédrale de style gothique, édifiée aux 13ème et 14ème siècles qui présente la particularité de n’avoir jamais été terminée. En effet, pour la finir, il aurait fallu réaliser une brèche dans les remparts, ce que les consuls de la ville refusèrent pour des raisons de protection de la cité. Ensuite, rien ne fut entrepris pour des raisons de coût, même après la démolition des remparts. Cet édifice inachevé comprend donc un chevet qui offre une vue impressionnante de l’élan des voûtes qui s’élèvent à plus de 40 mètres (4ème de France pour la hauteur) qui permettent d’imaginer le projet gigantesque envisagé à l’image des cathédrales gothiques du nord de la France. Plusieurs chapelles l’entourent dont Notre Dame de Bethléem qui possède un imposant retable sculpté, chef d’oeuvre de l’art médiéval. Quant au mur ouest, il supporte un orgue, aux armes du chapitre, composé de jeux conçus par plusieurs facteurs.

 

La troisième visite nous amena vers la place de l’hôtel de ville, face à un ensemble monumental dont l’élément majeur est le Palais des Archevêques. Construit en plusieurs étapes, au cours des siècles, nous avons pu tout d’abord admirer l’architecture de la cours intérieure du Palais Vieux (style roman du 12ème), puis la cour d’honneur pavée de marbre du Palais Neuf qui abritent notamment les sculptures médiévales de l’époque wisigothique à la renaissance, ainsi que les collections du Musée Archéologique et du Musée d’Art et d’Histoire de Narbonne.

 

L’après midi, c’est vers le quartier du Bourg que nous nous sommes dirigés pour apprécier les commentaires de notre guide sur l’égliseNarbonne Notre Dame de La Mourguié dont l’architecture est typique des édifices religieux gothiques du Languedoc du 13ème siècle. Désaffectée, elle est devenue le Musée Lapidaire qui abrite environ 2000 bloc alignés sur 4 rangées ; fragments provenant des grands monuments romains de Narbonne qui avaient été réemployés pour bâtir les remparts de la ville, eux-mêmes, démantelés au 19ème siècle. Il constitue le 2ème musée lapidaire d’Europe après celui de Rome.

 

La visite se termina en admirant un spectacle audiovisuel original, créé en 2007, qui par une marche en avant, propose au visiteur, un voyage dans l’histoire depuis l’antiquité romaine jusqu’à la renaissance. Les images projetées sur les hauts murs et voûtes de la grande nef, accompagnées d’une musique créée pour la circonstance, offre une fresque historique et artistique mettant en valeur l’édifice et les collections qu’il abrite.

 

Cette ville possède bien d’autres richesses, à voir peut-être à l’occasion d’une autre journée. 


 
Aqueduc Nature
18-03-2008

Visite sur les terres de Sommières

Visite de Sommière - Mars 2008

Pourquoi aller à Sommières ? C’est à coté… On y passe souvent… On connaît… Pas si sur !!!

 

En route vers SommièresC’est néanmoins l’option prise par « Aqueduc Nature » de proposer cette journée qui débuta le matin par une visite guidée de cette cité médiévale, installée sur le Vidourle, fleuve côtier de 85 kilomètres prenant sa source en basses Cévennes et rejoignant la Méditerranée au Grau du Roi. Présent mais secret, il ne laisse personne indifférent; à sec l’été, certaines crues historiques, notamment automnales, sont parfois catastrophiques. A noter que pour les habitants de Sommières, ce fleuve inspire le respect, à tel point qu’ils l’appellent « Vidourle » tel un personnage.

 

Malgré ses sautes d’humeur, c’est le long de ses rives que depuis des siècles, les hommes ont développé une vie économique. Pour autant, le passage à gué posait problème. C’est vraisemblablement la raison qui conduisit les romains à construire un des plus beaux viaducs pour l’époque, avec ses 17 arches cintrés, long de 190 mètres et large de 7 mètres (double voie), qui permettait de rejoindre la Via Domitia. Actuellement, seules 7 arches sont visibles puisque la ville s’est étendue en construisant des habitations sur les autres, voire en partie dans le lit du fleuve.

 

C’est de ce pont romain, construit au 1er siècle de notre ère, sous le règne de l’empereur Tibère premier, que notre visite s’engagea en passant successivement par :

 

  • La tour de l’horloge, emplacement d’une des deux seules portes qui permettaient d’entrer dans la citée protégée par des remparts. Cette tour, dont la façade est flanquée d’une horloge et des armes de la ville, est en outre surmontée d’un clocheton qui abrite la cloche fêlée, émettant un horrible son de casserole auquel les Sommièrois sont, parait-il, très attachés !!!
  • La place du marché, établie le long des arches partiellement visibles en raison des habitations bâties dessus. Le travail des cuirs et peaux qui fut longtemps l’activité économique de la ville explique que les tanneurs se soient installés au plus près de l’eau.
  • Les ruelles de la vielle ville, appelées aussi rues basses, puisque situées pour la plupart dans le lit du fleuve, construites en angles droits, formant une sorte de damier pour faciliter l’écoulement des eaux ; les appartements étant bien entendu, situés dans les étages.
  • La place Saussine, lieu historique où les attitudes religieuses ont pesé lourd dans l’histoire de Sommières. Les affrontements entre réformés et adeptes de la religion catholique ont marqué cette période des « guerres de religion », mais aussi plus tard et sous d’autres formes, la vie politique jusqu’à l’époque révolutionnaire.
  • La rue des Baumes, pour atteindre le château  fort, désaffecté au début du 19ème siècle. Notre circuit se termina au sommet de la tour Bermond, grand témoin du passé, après avoir gravi les 74 marches de l’escalier à vis, raide et étroit, aux fins d’admirer alors, l’immense panorama de la plaine de Sommières.

 

Château de VillevieilleL’après-midi  fut consacrée à la visite du château de Villevieille, classé monument historique, sous la conduite de son propriétaire. Son architecture a évolué au cours des siècles, le donjon a été bâti au 11ème par la famille Bermond d’Anduze, puis le château n’a cessé d’être transformé et agrandi régulièrement jusqu’à la fin du 16ème.
 
Présentant quatre tours médiévales, il se compose de 3 corps de bâtiments formant une cour intérieure rectangulaire ; l’une des façades de style renaissance complétant harmonieusement  son architecture médiévale d’origine. En visitant l’intérieur, aménagé en spacieuse demeure, nous avons pu découvrir que si ce château, préservé pendant la révolution, a pu conserver son mobilier familial authentique, parfois disparate ; il possède aussi des appartements richement meublés, dont notamment le grand salon et ses gypseries, la salle à manger aux murs revêtus de cuir des Flandres, la chambre des rois, ainsi qu’une intéressante collection de faïences.
 

 
Aqueduc Nature
14-02-2008

Visite du CIRAD : Cacao et Hévéa

Le CIRAD (Centre de coopération International en Recherche Agronomique pour le Développement) est à priori bien connu à Montferrier. C'est néanmoins la visite de ce centre que «Aqueduc Nature» a proposé le 14 février dernier. Notre groupe d'une trentaine de participants fut accueilli par Serge Palu qui  nous fit un rapide et complet commentaire sur les missions essentielles du CIRAD dans le domaine du développement durable.

Il mit en particulier l'accent sur les grandes cultures tropicales telles que celles du café, du cacao, du riz, de l'hévéa, du palmier à huile, du coton, mais aussi celles ayant trait aux biocarburants, à l'exploitation des forêts et à l'usage du bois. Les objectifs du CIRAD étant bien entendu d'améliorer les modes d'exploitation, de parfaire la qualité des produits fabriqués  et de développer des solutions pour lutter contre les maladies de ces cultures qui, dans certaines régions du monde, sont économiquement vitales pour les populations. Les aspects commerciaux, économiques et de production qui  représentent des enjeux importants de la chaîne alimentaire font également l'objet de nombreuses analyses spécifiques.

C'est ainsi que plus de 1500 personnes d'origine et de formations diversifiées, voire très spécialisées pour certaines, exercent des métiers assez différents mais très complémentaires. Ce personnel se trouve réparti sur 3 sites ; le campus de Baillarguet, le parc scientifique de l'agglo et le site de La Valette (Avenue d'Agropolis).

Notre matinée était bien trop courte pour tout visiter, si bien qu'il fallut faire un choix. C'est donc à la découverte du cacao et du caoutchouc que Serge Palu nous invita en commençant par les laboratoires qui travaillent sur ces deux produits.

 

Du cacaoyer au chocolat.

Visite des serresLe spécialiste qui nous accueillit nous proposa une longue histoire, puisque ce sont les Olmèques (environ 1.000 ans avant notre ère) puis plus tard les Mayas qui furent les premiers à cultiver le cacaoyer dont les fèves servaient à confectionner une boisson tonifiante.

Il souligna, qu'effectivement cet arbuste qui pousse dans les régions tropicales donne des fruits (la cabosse) contenant les fèves qui après diverses opérations de fermentation, d'oxydation (un peu comme le vin...), puis de torréfaction, de décorticage et de broyage, donnent les produits nécessaire à la fabrication du chocolat.

La qualité de ce dernier est, bien entendu, fonction des variétés, des mélanges de fèves et des aromates, mais elle dépend aussi énormément des arômes qui se développent lors des opérations de travail sur les fèves. Il y a, nous a-t-on dit, plus de 500 composés chimiques, connus à ce jour, concourant à l'arôme du chocolat que les chercheurs du CIRAD tentent, avec des moyens d'analyse puissants, d'appréhender.

Quelle chance! Ils disposent aussi d'une micro chocolaterie ; véritable usine en miniature mais aussi laboratoire d'essais où les chercheurs fabriquent du chocolat pour, bien entendu, l'analyser, le goûter (quand même...) et oeuvrer à l'amélioration de sa qualité.

Au fait ! Le chocolat est-il bon pour la santé ? Il nous a été répondu ; qu'il est riche en magnésium, en fer et qu'il participe à l'élimination du cholestérol. Il serait également euphorisant et possèderait d'autres vertus vivifiantes voire revigorantes. D'ailleurs au 18ème siècle, la Comtesse du Barry n'offrait-elle pas une tasse de chocolat chaud à ses courtisans préférés qui lui rendaient visite dans son boudoir ... !!!

 

De l'Hévéa au Caoutchouc

Matériau aux multiples usages, nous rappela notre intervenant, le caoutchouc est extrait de l'hévéa, arbre des pays d'Asie du sud-est, d'Afrique et d'Amérique latine.

Pour être plus précis, il est extrait du latex par une opération d'incision de l'écorce, assez délicate, nécessitant soin et habileté des saigneurs pour ne pas endommager l'arbre.

Après récolte, il est acheminé vers les usines de traitement d'où il sort sous forme de pains ou de feuilles selon les modes opératoires des différents pays, qui sont exportés vers les établissements de transformation. Ce caoutchouc naturel est plastique, très élastique, se déforme avec un échauffement interne très faible et retrouve sa forme initiale, ce qui n'est pas le cas du caoutchouc synthétique. D'où son utilisation, en particulier dans l'industrie des  pneumatiques, qui est la plus importante utilisatrice, compte tenu du développement croissant qu'a connu le secteur du transport durant le dernier siècle.

A noter que seuls, les pneumatiques d'avions, ceux d'engins spéciaux et certaines pièces notamment de l'industrie chimique, électrique et nucléaire sont conçus exclusivement enVisite des serres caoutchouc naturel.

Pour le reste...? Il s'agit de caoutchouc synthétique, parfois avec un certain pourcentage de caoutchouc naturel, par exemple pour les pneumatiques de nos automobiles personnelles.

C'est dans ce contexte que le CIRAD par ses travaux de recherche concourt à améliorer la productivité des arbres, à maîtriser la qualité, à sélectionner les variétés et à mettre au point des traitements phytosanitaires adaptés. En effet, les plantations d'hévéa font vivre aujourd'hui environ 50 millions de personnes dans les pays tropicaux.

Notre matinée se termina par un parcours dans les deux serres où sont cultivés étudiés et analysés les différentes variétés de ces deux végétaux : le cacaoyer possédant paraît-il un secret des dieux, l'hévéa dont l'homme recueillerait les larmes du bois.

 

 

 
Si vous souhaitez en savoir plus, vous pouvez consulter le site Web du CIRAD


 
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