|
28 Avril 2009 : Vendémian (les oliviers) et Paousa Dou (les lamas)
Ce
fut une journée ‘toute nature'.
Le matin, rendez-vous dans l’oliveraie de notre ami Serge Eysseric, qui pendant deux heures, nous proposa un parcours parmi ses oliviers. Tout d’abord, il nous présenta un tour d’horizon des principales variétés telles que; Aglandau ou Verdale, Picholine, Lucques, fréquemment cultivées dans notre région, sans oublier bien entendu d’autres variétés plantées surtout en Provence, en Terre Catalane et autour du bassin méditerranéen..
Dans un second temps, outil en main, nous avons suivi un petit cours (rappel pour certains, initiation pour d’autres) concernant l’entretien des oliviers et les soins à leur apporter suivant le cycle des saisons.
En été. L’action principale est la lutte contre les maladies et les ravageurs, dont notamment la mouche de l’olivier.
L’automne. C'est en principe, l’époque du labourage, assez superficiel, et des soins au terrain avec la récolte des premières olives vertes (selon les variétés).
L’hiver est la période de récolte qui peut être soit manuelle soit mécanisée. Cette dernière est fonction du terrain, de la nature de la plantation et de la taille effectuée précédemment.
Une phase est restée un peu mystérieuse, celle de la pollinisation. En effet, très variable selon les variétés, elle semble dépendre essentiellement du bon vouloir de la nature…
La matinée se termina par la plantation d’un jeune olivier. Dans un trou de 40 à 50 centimètres de profondeur, garni de quelques cailloux dans le fond pour le drainage et après avoir déposé une couche de terreau et d’engrais, le jeune plant fut mis en place, tuteuré, protégé et arrosé. Cette opération s’est déroulée dans une ambiance joyeuse, mais non sans un recueillement certain, lorsque symboliquement et officiellement, il fut baptisé, Olivier de L’Aqueduc , numéro 1401. Nous irons sûrement prendre de ses nouvelles un jour.
 Après un repas bien mérité «auprès de notre arbre… où nous étions heureux …» nous avons retrouvé sur les coteaux de Saint Jean de Fos, l’animateur de Paousa Dou avec trois de ses lamas qui nous accompagnèrent dans la garrigue fleurant bon le printemps, après une halte devant une  résurgence aléatoire d’une rivière souterraine.
Munis d’un herbier et d’un sac péruvien, nous avons tenté d’identifier quelques végétaux sauvages méditerranéens, à l’heure de leur développement printanier.
Ce ne fut pas toujours facile de retrouver l’aphyllante de Montpellier, le pistachier, la garance, l’herbe à bitume (ou Psoralea bituminosa pour les botanistes), voire la clématite sauvage, etc…
A vrai dire, notre attention était souvent distraite par les trois camélidés, parfois facétieux et gourmands qui appréciaient les jeunes plantes.
En fait les questions à leur sujet furent nombreuses d’autant que leur présence imprima à notre promenade une curiosité et un plaisir nouveau.
A noter que deux aqueduciens démontrèrent des qualités d’aptitude incontestables à la conduite de ces lamas à l’allure fière voire hautaine mais au doux regard.
Une surprise supplémentaire, en découvrant, en fin d’après midi, au détour d’un chemin quelques oliviers (mais oui encore) devenus sauvages possédant une ramure imposante et des troncs superbement sculptés par les années.
C’est ainsi que notre journée qui débuta parmi les jeunes oliviers se termina devant d’autres oliviers magnifiques, d’un âge respectable, peut-être bien millénaires ???
|
