Palavas Version imprimable
15-01-2010

15 Janvier 2010 : Sortie à Palavas

Les dieux étaient avec nous, le soleil a brillé tout au long de la journée et nous avons pris beaucoup de plaisir à nous promener près des étangs et dans les ruelles de Palavas, délaissées en cette saison, par les 201001_Palavas02.jpgtouristes.

1- Nous avons commencé la journée par une discussion à bâtons rompus avec 3 membres représentants le CLIVEM (Comité de Liaison pour la Vie des Etangs Montpelliérains) et l’ADEP (Association palavasienne pour la Diversification des activités Economiques et la Protection de l’Environnement). Ce sont deux associations de protection de l’environnement qui ont été amenées, à défaut de concertation, à engager au début des années 90 une « veille environnementale » sur les étangs autour de Palavas et à réagir, parfois vivement, à propos de différents projets mis en œuvre par la municipalité. Ainsi, afin que la loi Littoral soit appliquée à Palavas, certains actes administratifs ont du être contestés en justice.

Nous nous sommes rencontrés dans le jardin de l’Etang du Levant, là où se trouve la Redoute de Ballestras, dont l’exemple nous a été donné comme un combat difficile contre201001_Palavas01.jpg un projet immobilier de la municipalité de 150 habitations. Au final, il y a bien eu assèchement des étangs mais un jardin agréable, bien entretenu a vu le jour. Malgré ce, cela n’a pas été une victoire totale. Les associations se sont battues, en ayant gain de cause, lors de l’aménagement de la route et des ronds points en direction de Carnon dont les emplacements devaient se trouver sur une partie des étangs. Un projet d’urbanisation du côté droit de la route est en cours mais le CLIVEM et l’ADEP sont vigilants. En nous déplaçant le long de la route, nous avons pu apercevoir la faune importante d’oiseaux qui peuplent ces endroits et comprendre la nécessité de les protéger en évitant le remblaiement des étangs. Grace à la vigilance et la ténacité de ces deux associations, les étangs palavasiens, comme l’étang d’Or, sont désormais engagés dans une démarche « Natura 2000 » et depuis un peu plus de 6 mois, ces étangs sont reconnus comme « zone humide d’importance internationale » ou « site Ramsar », un label qui était demandé depuis longtemps.

201001_Palavas05.jpg2- Après un repas pris au soleil à l’abri du vent ou au restaurant, nous avons retrouvé une guide de l’office de tourisme de Palavas qui nous a, dans une première partie, traité de l’historique de la ville. À l'origine, Palavas était un petit village de pêcheurs vendant leurs prises aux halles Castellanes au centre de Montpellier. Le village est néanmoins un point de la défense côtière sous l'ancien régime, incarné par la Redoute de Ballestras. Palavas devient le chef-lieu d'une nouvelle commune en 1850 par démembrement d'une partie des territoires des communes de Lattes, Mauguio et Villeneuve les Maguelonne. Elle prend le nom de « Palavas-les-Flots » le 16 avril 1928. La mode des bains de mer à partir du XIXème siècle attira des touristes locaux et des activités saisonnières.

201001_Palavas03.jpgEn 1872, un train d’intérêt local fut mis en service qui acheva d'assurer la notoriété de la station. Ce train fut croqué par le dessinateur Albert Debout. La démoustication réalisée dans les années 1960 règle la contrainte et accélère le développement touristique du littoral. C’est au Phare de la Méditerranée que débute ce parcours dédié à la découverte de l’architecture Palavasienne : Son Château d’eau, haut de 45 m, dont le coffre de béton a été transformé, est devenu le Phare de la Méditerranée. Il accueille depuis quelques années le Palais des Congrès et tout en haut un restaurant panoramique tournant avec un panorama magnifique. Si vous avez le temps, observez un jour, du haut du phare tous ces petits toits en quinconces, couverts de tuiles romanes qui forment un assemblage savant. Nous avons fait une halte devant l’ancienne école privée de jeunes filles (batisse imposante avec un balcon couvert, courant le long de la façade, aux colonnes de zinc) ainsi que devant la fontaine d’eau ferrugineuse.201001_Palavas04.jpg

Nous avons poursuivi par l’église Saint Pierre située au centre du village, sur la rive gauche du canal. Elle a été construite en 1896 par souscription, pour remplacer l'église de planches. Bâtiment simple, de style néo-roman, elle ne possède qu'une seule nef avec une tribune dans le fond. Dans le cœur du village, les rues sont étroites, bordées de modestes habitations toutes en hauteur qui protègent le piéton des ardeurs du soleil. Ces maisons presque toutes construites selon les mêmes caractéristiques, sont conservées pratiquement en leur état d’origine. Au rez-de-chaussée, la porte d’entrée jouxte le portail du magasin à filets du pêcheur. Ces remises d’accès direct sur la rue sont aujourd’hui devenues commerces ou studios. La porte d’entrée masque un escalier très pentu qui mène à l’habitation de la famille : au plus, 2 pièces par niveau d’un confort rudimentaire. Au fil des ans et avec la mode, les ouvertures sont agrémentées de balcons et portes-fenêtres apportant à la maisonnée plus de lumière et un peu de bien-être. Rares sont les maisons de pêcheurs qui disposent d’un jardinet.

Sur le quai, lieu de vie du village: les maisons sont parallèles au canal, à leur étage des galeries couraient le long des façades, reposant avec élégance sur de fines colonnettes de fonte. Fermées dans la journée par des jalousies (persiennes à inclinaison variable), ces galeries évoquaient le plus pur style colonial. Aux premières heures du matin, les pêcheurs y vendent leur poissons frais, les vacanciers flânent, les jouteurs s’y affrontent.


 
© 2016 Association Aqueduc - Montferrier sur Lez