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Visite de Saint-Guilhem le désert Version imprimable
18-11-2008

Une journée à Saint-Guilhem le désert et à Saint-Jean de Fos

Visite de Saint-Guilhem le désertDepuis douze siècles, Saint-Guilhem-le-Désert qui s’étire au cœur de l’étroite vallée du Verdus, s’impose comme une halte historique, spirituelle et culturelle de choix. En parcourant les ruelles médiévales, il apparaît nettement que le développement du village, tout d’abord dans sa partie haute, et ultérieurement en direction de l’Hérault, n’aurait pas existé sans la présence et la renommée de l’abbaye de Gellone. C’est vraisemblablement aussi et surtout par ses maisons romanes que ce village est célèbre, avec ses arcs en plein cintre et ses fenêtres géminées à colonnette centrale.

Généralement, les locaux du rez-de-chaussée étaient réservés au travail, tandis que l’étage était consacré à l’habitation. Au cours de la visite deVisite de Saint-Guilhem l’abbaye, fondée au 9ème siècle, le guide, par ses commentaires riches et précis, souligna combien les modifications, les reconstructions et les agrandissements réalisés durant des siècles furent nécessaires pour accueillir les visiteurs et les pèlerins de plus en plus nombreux en raison du rayonnement du monastère de Gellone et du développement du culte autour du Saint et des reliques.

De l’abbatiale préromane du 10ème siècle, il ne reste que la crypte et quelques sculptures. L’édification de l’abbaye et du cloître caractéristique du «premier art roman méridional», qui intègre les éléments de la construction antérieure, débuta au 11ème pour se terminer au 15ème siècle, avec la mise en place du clocher.

Ultérieurement, les conflits régionaux, les guerres de religions, la révolution française…se traduisirent par des dégradations, des pillages voire des ventes dont les conséquences sont visibles dans le cloître par exemple. L’abbaye, inscrite sur la liste du patrimoine Mondial de l’UNESCO au titre des chemins de Compostelle, et le village médiéval constituent un lieu assez magique où les légendes se mêlent à la grande histoire.

L’après midi, à Saint-Jean de Fos, c’est l’histoire plus récente de la poterie (4 siècles seulement) que nous conta C. Destand, potier de son état. La présence d’argile et de mines de cuivre dans cette région, semble être à l’origine de cet artisanat qui représentait un complément de ressources pour une population locale dont l’activité de base était surtout agricole.

Quelques poteriesCette activité est tombée en désuétude au début du 20ème siècle (guerres mondiales, développement de la fabrication industrielle de vaisselle en faïence et porcelaine…). Récemment quelques personnes, issues d’anciennes familles de potiers, décidèrent de reprendre cette fabrication, au sein d’une association, avec la volonté de retrouver et de pérenniser ce patrimoine local (vaisselle, jarres, vases, fontaines, éléments décoratifs…).

La visite se termina par la réalisation sous nos yeux d’une poterie, durant laquelle le potier nous montra le travail précis de la main pour la mise en forme sur le tour, puis nous expliqua les différentes phases de l’engobage, de l’émaillage et de la cuisson. Cette activité renaissante à Saint-Jean de Fos conjugue, avec bonheur, art et artisanat.

 

 


 
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