Accueil arrow Aqueduc Nature arrow Visite de Pézenas
Visite de Pézenas Version imprimable
20-04-2007

Sortie du 20 Avril 2007

Visite de PEZENAS

Plusieurs fois évoquée, la visite de PEZENAS fut enfin proposée le 20 avril 2007 aux Aqueduciens. Il fallut faire un choix de visite en cette ville qui a hérité de son passé, un riche patrimoine à multiple facettes.

Pézenas fut en effet, ville de foires, siège des réunions des Etats du Languedoc jusqu’au milieu du 16ème siècle, ville culturelle, lieu de séjour pour Molière et son illustre théâtre. En outre son centre possède plusieurs hôtels particuliers des 17ème et 18ème siècles ainsi que de nombreuse maisons bourgeoises du 16ème offrant au regard de magnifiques façades médiévales heureusement épargnées par la destruction.

Notre matinée fut donc consacrée à une visite du centre historique qui débuta par l’hôtel de Lacoste, bel exemple d’architecture avec son vestibule voûté d’ogives et sa galerie sur cour agrémentée de croisées d’ogives qui couvrent les deux volées de l’escalier.Colonne et cour intérieure

C’est en ce lieu que notre guide nous brossa l’histoire de Pézenas dont les premiers groupes de population semblent s’être implantés environ 600 ans avant notre ère. Plus tard, à l’époque romaine, Pézenas aurait été un important centre lainier ; puis après la chute de l’empire romain la ville tombe dans l’oubli avant d’être acheté par Saint Louis.

La période qui s’ouvre alors permet à Pézenas, devenue ville royale, de connaître un essor important, à la fois commercial (foires) et politique (sessions des états généraux de la province). Les années 1500 sont marquées, ensuite, par un profond bouleversement urbain et architectural.

Le dynamisme de la ville attire de plus en plus de monde (négociants, hommes de loi, politiciens…) qui font construire de vastes habitations pour vivre, recevoir et montrer leur importance. C’est ainsi qu’apparaissent ces constructions avec, autour d’une cour centrale, les deux éléments constitutifs de l’architecture piscénoise de cette époque : un escalier extérieur et une galerie desservant les corps de bâtiment.

Durant les années qui suivirent, la ville continua de se développer et de garder un certain prestige, malgré cette époque des conflits religieux dont elle souffrit assez peu. Ce fut aussi l’époque de la construction, par la bourgeoisie, des principaux hôtels particuliers que nous avons pu découvrir.

Au 18ème, Pézenas est devenu un important centre commercial grâce à ses 5 foires annuelles (négoce de draps, d’étoffes, de produits agricoles,…), avant de connaître, comme de nombreuses autres villes, les effets du développement industriel.

Notre parcours dans les rues étroites et pavées nous conduisit devant :

  • la Maison Consulaire, créée au 13ème et souvent restaurée voire rebâtie tout en conservant la disposition traditionnelle, à savoir; un rez-de-chaussée servant de halle et à l’étage une salle de délibération éclairée en façade par trois grandes fenêtres,
  • l’hôtel de Peyrat et sa tour, bien conservée, attestant une fois encore le désir de montrer son importance,
  • l’hôtel de Wicque, aux fenêtres de façade accolées les unes aux autres, contraire à l’usage local, traduisant une influence lyonnaise,
  • l’église St. Jean, ancienne chapelle fortifiée des templiers qui devint église paroissiale avant d’être rebâtie et agrandie pour devenir collégiale,
  • l’hôtel d’Alfonse, ordonné autour d’une cour intérieure et d’un jardin sur lesquels les appartements s’ouvrent par deux galeries ; l’accès aux étages étant assuré par un escalier à vis à noyau évidé. Ce type d’aménagement, bien connu à Pézenas, en est à l’hôtel d’Alfonse un exemple le plus abouti.

Bien entendu, c’est en ce lieu que Molière fut évoqué, puisque selon la tradition, la pièce ‘Le médecin volant’ y aurait été représentée, pour la 1ère fois, le 9 novembre 1655.

Il est à noter qu’aucune des nombreuses villes de province où séjournèrent, Molière et sa troupe entre 1645 et 1656, n’a voué à ce comédien une aussi intense vénération ; à tel point que de nombreuses anecdotes, plus ou moins vraies, courent sur ses séjours piscénois. Une chose est, en tout cas, avérée, selon une formule exprimée par Marcel Pagnol : « Jean-Baptiste POQUELIN est né à Paris alors que MOLIERE est né à Pézenas »

Aqueduc Nature en visite à PézenasAprès cette matinée culturelle, nous nous sommes dirigés vers Servian, pour découvrir, durant l’après-midi, le magnifique jardin de Saint-Adrien dont le propriétaire créateur nous fit découvrir la réalisation de son rêve.

C’est en effet dans une ancienne carrière basaltique, déjà exploitée au Moyen-Age, et abandonnée depuis, que les propriétaires décidèrent en 1988 de réhabiliter ce lieu en y créant un jardin de 4 hectares. Les excavations de la carrière furent transformées en lacs autour desquels furent aménagés, des espaces gazonnés, plantés d’essences variées (saules, peupliers, oliviers, palmiers, azeroliers…) agrémentés de fleurs auxquels des décors de pierre et quelques cascades d’eau apportent charme et sérénité.

Vouloir en donner une description analytique serait bien imprudent, car comme tout jardin, son aspect évolue chaque jour en fonction du développement de la végétation et de la saison.

Nous y avons fait une halte magique et conviviale qui s’est terminée autour du verre de l’amitié. Ce n’était pas le paradis….Quoique….


 
© 2016 Association Aqueduc - Montferrier sur Lez