Aqueduc en Auvergne
14-06-2009

 

 

13 et 14 JUIN 2009 : Sortie en Auvergne, VULCANIA et la chaîne des Puys 

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Samedi, 7h du matin, tous les participants de ce voyage de 2 jours en terre auvergnate sont au rendez-vous. Le ciel est bleu, le soleil illumine déjà les tuiles rouges du village, la température est de 18 degrés. Tout le monde embarque ; 350 km, c’est bien un peu long…

 

En fait pas vraiment, la matinée a passé très vite car l’autoroute A75 en se coulant dans les reliefs du massif central offre aux regards des vues très diversifiées selon les départements traversés et les bourgades aperçues. 

 


 

 

Le 13 JUIN : VULCANIA et la chaîne des Puys 

art_0906CFD_08.jpgFin de matinée, ça y est… ! Le Puy de Dôme, belvédère des clermontois apparaît à l’horizon, puis les flèches noires de la cathédrale de cette cité que nous traversons en partie, avant de prendre un peu d’altitude pour arriver sur le site de VULCANIA. C’est un lieu étrange, boisé et tellement vaste, qu’on a l’impression d’être hors du temps et de son agitation.art_0906CFD_06.jpg

Après le déjeuner libre nous retrouvons nos guides pour la visite à 14h. Nous partons découvrir « l’aventure de la terre ». Point d’entrée dans VULCANIA, le grand cratère, profond de 35 mètres, nous offre en descendant, une immersion au sein d’un sol volcanique creusé dans des coulées de lave vieilles de 30000 ans. Grondements, volutes de fumées, flammes intermittentes rougeoyantes, finissent par parfaire l’illusion inquiétante d’un volcan en éruption.

Puis, invités à entrer dans un amphithéâtre, chacun accroché à une barre, a pu sentir les premières secousses ou effets de la terre en colère (tornade aux USA, séisme à San Francisco, tsunamis…). Pour certains quelques difficultés à appuyer sur les boutons, mais qu’importe ; les sensations complétées par un film sur les drames causés par les grosses éruptions (Mont St.Hélèns en1980, montagne Pelée en 1902) furent au rendez-vous. Ensuite, nous retrouvons un peu de calme en écoutant les commentaires du guide devant les maquettes géantes installées dans le cône emblématique de Vulcania, qui reconstituent sur 120 m² un panorama des principaux massifs volcaniques d’Auvergne, et devant le planisphère montrant la position des principaux volcans récemment actifs. 

Après un film de synthèse en 3D, magie de l’image, montrant l’histoire de la géologie du Massif Central, nous traversâmes la galerie des grondements creusée dans la coulée de lave du Puy de Lemptegy avant de franchir un tunnel de lave et d’observer les marmites bouillonnantes puis de pénétrer dans le jardin volcanique. Ce dernier qui symbolise la reconquête par la végétation des terres ravagées par la colère des volcans, est un havre de paix et de lumière peuplé de fougères arborescentes et autres plantes exotiques de Nouvelle Zélande qui séduisirent tout le monde. 

Au théâtre de l’univers, sous une mappemonde, le guide par ses explications nous donna l’occasion de sentir battre le cœur de notre planète bleue et de comprendre la formation et la naissance des volcans. Notre curiosité excitée, il nous fallait alors ressentir la force, la colère et la puissance des éléments. Dragon Ride, nous accueille, sous l’œil de PPDA . Dotés de lunettes pour voir le film en relief, ce fut la descente dans les abîmes, une chevauchée onirique à la rencontre de la mythologie des volcans ; collés aux fauteuils dynamiques, certains ont peut-être craint d’être dévorés... ?? Néanmoins, en sortant, c’est émerveillement, surprise, excitation, dus à ces éruptions spectaculaires et coulées de laves incandescentes.

Puis les questions fusent ; si ces volcans se réveillaient, que ce passerait-il ? Un nouveau film en 4D nous offre une réponse ; le réveil des géants d’Auvergne. Un peu de réticence à entrer dans la salle... ? Même pas ; tout le monde suit. Calé sur son fauteuil, le regard rivé sur l’écran, chacun reçoit les images, les effets tactiles, sonores, olfactifs qui déclenchent d’étranges sensations et aussi quelques cris … ; mais moins que dragon ride, sauf……quand les serpents fuyant une coulée de lave balayent les jambes au passage. Après ce fantastique voyage aux confins de la 4ème dimension, le groupe enthousiaste veut en savoir plus.

Que faire ? Sinon un voyage au centre de la terre comme l’imaginait Jules Verne. Alors l’embarquement à bord de la navette Magma Explorer III est décidé. C’est parti, on se laisse glisser le long d’une coulée de lave, au plus prés du magma en fusion. Bien sûr la mission prit un tour chaotique, il fait très chaud, ça secoue. Il est vrai que la progression mouvementée fait vivre une éruption de l’intérieur, jusqu’à une chambre magmatique où le rôle des gaz est déterminant, avant d’être expulsé, comme un bouchon de champagne, sous l’effet de la décompression du magma. Que d’émotions… !!

Notre visite se termine par un regard sur les volcans, film sur écran géant de 415 m², pour découvrir des paysages aussi somptueux que fragiles. Tour d’horizon sur la beauté de notre planète, une invite à admirer et……s’interroger.

Le temps s’écoule vite, en nous dirigeant vers la sortie, nous caressons au passage, avec beaucoup de respect, car son âge défie l’imagination (4.600 millions d’années), la météorite de Tamentit , tombée au Sahara il y a quelques siècles. C’est le départ de ce parc didactique et ludique, conscient d’avoir visité énormément de choses et découvert l’essentiel, mais peut-être pas tout. 

Dans un sens c’est bien, certains pourront ainsi revenir. Il nous fallait maintenant fouler du pied la réalité et voir de près et en vraie grandeur ces volcans et cette art_0906CFD_23.jpgchaîne des puys. En 15 minutes d’autocar, nous étions au pied du Puy de Dôme et en moins de 10 minutes une navette nous amena au sommet pour découvrir librement du haut des 1465m le splendide panorama, notamment à l’ouest et au nord. Ce plus haut volcan a été et reste le rendez-vous des regards, de la foule parfois, de la foudre aussi, des tempêtes de neige, des dieux, des processions, des hommes de sciences, de plume, et des sportifs. Ce n’est pas étonnant qu’il soit le point de repère et le fétiche des clermontois. Les yeux remplis de cet environnement gigantesque et des vestiges identifiés comme temple gallo-romain dédié au dieu Mercure, il était l’heure de se diriger vers les hôtels. 

La route touristique proposée, au milieu de la chaîne des puys, permit de découvrir, le village d’Orcival et sa magnifique basilique Notre Dame d’Orcival, chef d’œuvre de l’art roman auvergnat ; un peu plus loin les protrusions de la roche Sanadoire et de la roche Tuilière et de longer le lac de Guery, riche en salmonidés. Ce dernier, situé à 1244m d’altitude, est emprisonné chaque hiver sous une épaisse couche de glace qui offre, lorsque les conditions sont réunies, aux pêcheurs nordiques, la possibilité d’assouvir leur passion (disposition unique en France). Après avoir franchi le col de la croix Morand, ce fut la descente et l’installation dans les hôtels situés sur les rives du lac Chambon, calme et presque romantique. Il était un peu plus de 20h et chacun se dirigea, sans tarder, vers la salle du restaurant.


 

   

Le 14 JUIN : Les caves de Saint Nectaire...    

art_0906CFD_30.jpgLe lendemain, après une nuit calme, sauf pour quelques-uns qui trouvèrent le moyen de faire un « Lac Chambon by night », nous nous sommes dirigés vers Saint-Nectaire et le hameau de Farges pour découvrir les modalités d’élaboration du fromage de Saint Nectaire fermier et faire un voyage au fil des siècles. En effet, d’anciennes habitations troglodytiques moyenâgeuses qui connurent, selon les époques, des usages très différents (habitations, cachettes, réserve alimentaire, stockage de fourrage et de fagots, étables, bergeries, etc…) aujourd’hui transformées en grottes tout en conservant leur authenticité, nous ont été ouvertes.

Passant successivement dans chacune des 4 grottes et grâce à une très agréable présentation audio-visuelle, nous avons pu :
• appréhender toute l’alchimie du fromage de Saint-Nectaire dans l’une d’elles aménagée en cave d’affinage,
• revivre dans une autre, l’histoire mystérieuse et les évènements tout aussi étranges qui se déroulèrent au temps des conflits guerriers et religieux,
• partager dans une 3ème, le secret de l’abbé Dubois pendant la révolution française,

• s’émerveiller dans la dernière, du trésor de Mr. Véginet constitué de photographies sur plaques de verre (début 20ème siècle) projetées en relief et en diaporama. Ce fut la séquence émotion.art_0906CFD_35.jpg

A l’issue de ce retour dans le passé, la boutique gourmande du lieu fut rapidement envahie offrant une large gamme de produits d’Auvergne sélectionnés.

 

Il était midi, la Grange d’Alphonse nous accueillait pour un «déjeuner de pays» authentique, dont les spécialités locales ; l’apéritif au gratte-cul , la phonsounette et la pompe aux pommes semblent avoir ravi les palais, sans oublier le vin des côtes d’ Auvergne…

 

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Le retour vers Montferrier devenait d’actualité ; nous avons alors emprunté une petite route locale, faisant un arrêt à Saint-Nectaire pour une visite de son église, considérée à juste titre comme l’une des 4 plus belles églises romanes d’Auvergne ; puis à Besse Saint Anastasia, anciennement Besse en Chandesse. art_0906CFD_49.jpg

Ce dernier arrêt dans cette petite ville noire qui fait son beurre avec l’or blanc, selon une expression régionale, permit à chacun de parcourir librement les ruelles, animées ce jour là en raison de la fête des fleurs, et de se faire une idée de ce que fut jadis cette cité marchande. 

Un peu plus tard, l’autoroute A75 nous ouvrait ses voies, et après un amical salut au viaduc de Garabit, c’était incontournable pour AQUEDUC, nous avons quitté les paysages verts, frais et montagneux d’Auvergne, qui resteront sûrement parmi les bons souvenirs.

 

Les photos de cette sortie sont visibles dans la galerie de photos.