Visite sur les terres de Sommières
Visite de Sommière - Mars 2008
Pourquoi
aller à Sommières ?
C’est à coté… On y passe
souvent… On connaît… Pas si
sur !!!
C’est
néanmoins l’option prise par
« Aqueduc Nature » de proposer
cette journée qui débuta le matin par
une visite guidée de cette cité
médiévale, installée sur le Vidourle,
fleuve
côtier de 85 kilomètres prenant sa source en
basses Cévennes et rejoignant la
Méditerranée au Grau du Roi. Présent
mais secret, il ne laisse personne
indifférent; à sec
l’été, certaines crues historiques,
notamment automnales, sont
parfois catastrophiques. A noter que pour les habitants de
Sommières, ce fleuve
inspire le respect, à tel point qu’ils
l’appellent « Vidourle » tel un
personnage.
Malgré
ses sautes d’humeur, c’est le long
de ses rives que depuis des siècles, les hommes ont
développé une vie
économique. Pour autant, le passage à
gué posait problème. C’est
vraisemblablement la raison qui conduisit les romains à
construire un des plus
beaux viaducs pour l’époque, avec ses 17 arches
cintrés, long de 190 mètres et large
de 7 mètres (double voie), qui permettait de rejoindre la Via Domitia.
Actuellement, seules 7 arches sont visibles puisque la ville
s’est étendue en
construisant des habitations sur les autres, voire en partie dans le
lit du
fleuve.
C’est
de ce pont romain, construit au 1er
siècle de notre ère, sous le règne de
l’empereur Tibère premier, que notre
visite s’engagea en passant successivement par :
- La
tour de l’horloge, emplacement
d’une des deux seules portes qui permettaient
d’entrer dans la citée
protégée
par des remparts. Cette tour, dont la façade est
flanquée d’une horloge et des
armes de la ville, est en outre surmontée d’un
clocheton qui abrite la cloche
fêlée, émettant un horrible son de
casserole auquel les Sommièrois sont,
parait-il, très attachés !!!
- La
place du marché, établie le
long des arches partiellement visibles en raison des habitations
bâties dessus.
Le travail des cuirs et peaux qui fut longtemps
l’activité économique de la
ville explique que les tanneurs se soient installés au plus
près de l’eau.
- Les
ruelles de la vielle ville,
appelées aussi
rues basses, puisque situées pour la plupart dans le lit du
fleuve, construites
en angles droits, formant une sorte de damier pour faciliter
l’écoulement des
eaux ; les appartements étant bien entendu,
situés dans les étages.
- La
place Saussine, lieu historique
où les attitudes religieuses ont pesé lourd dans
l’histoire de Sommières. Les
affrontements entre réformés et adeptes de la
religion catholique ont marqué
cette période des « guerres de
religion », mais aussi plus tard et
sous d’autres formes, la vie politique
jusqu’à l’époque
révolutionnaire.
- La
rue des Baumes, pour atteindre le
château fort,
désaffecté au début du 19ème
siècle. Notre circuit
se termina au sommet de la tour Bermond, grand témoin du
passé, après avoir
gravi les 74 marches de l’escalier à vis, raide et
étroit, aux fins d’admirer alors,
l’immense panorama de la plaine de Sommières.
L’après-midi
fut consacrée à la
visite du château de Villevieille,
classé monument historique, sous
la conduite de son propriétaire. Son architecture a
évolué au cours des
siècles, le donjon a été
bâti au 11ème par la
famille Bermond
d’Anduze, puis le château n’a
cessé d’être transformé et
agrandi régulièrement
jusqu’à la fin du 16ème.
Présentant quatre tours médiévales, il
se
compose de 3 corps de bâtiments formant une cour
intérieure
rectangulaire ; l’une des façades de
style renaissance complétant
harmonieusement son architecture
médiévale d’origine. En visitant
l’intérieur,
aménagé en spacieuse demeure, nous avons pu
découvrir que si ce château,
préservé pendant la révolution, a pu
conserver son mobilier familial authentique,
parfois disparate ; il possède aussi des
appartements richement meublés, dont
notamment le grand salon et ses gypseries, la salle à manger
aux murs revêtus
de cuir des Flandres, la chambre des rois, ainsi qu’une
intéressante collection
de faïences.
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