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Ametyst & Demeter Version imprimable
15-02-2011

15 Février 2011 : Visite de l'usine Ametyst et du centre de tri Demeter

La nature étant dans tout, Aqueduc Nature avait choisi de consacrer sa sortie du 15 février à l’élimination de nos déchets. Problème crucial de notre société présentant des enjeux environnementaux, sociaux et financiers.110215_demeter2.jpg

110215_demeter1.jpgLa journée a commencé par la visite de l’usine de méthanisation Ametyst, ouverte en 2008, prévue pour traiter le contenu des poubelles de déchets recyclables des communes de l’agglomération de Montpellier à couvercle orange (biodéchets) et à couvercle gris (déchets ménagers résiduels après tri). La méthanisation est un procédé biologique de dégradation de la matière organique par une flore microbienne. Il s’agit d’un processus naturel qui agit sans oxygène dans des enceintes fermées. La matière organique se transforme en biogaz, celui-ci peut être ensuite valorisé en énergie, et en un résidu très humide (le digestat) est transformé en compost après une fermentation complémentaire et un séchage. Le principe est particulièrement séduisant.

Lors de la visite des installations, fort intéressante, le fonctionnement de l’usine nous a été décrit avec moultes détails. Hélas, l'usine fonctionnait en mode réduit suite à un incendie qui a eu lieu en septembre 2010. Ainsi, en Février 2011, seule une partie des déchets pouvait être traitée, l'excédent étant redistribué soit vers la décharge de Castries, soit vers l’usine d’incinération de Lunel-Viel. Aucune date n'a pu nous être donnée pour le retour à la normal des installations… La rencontre avec l’association des riverains de l’usine s’est révélée instructive. Ils ne refusent pas catégoriquement le voisinage avec cette installation, mais critiquent largement les désagréments et certaines nuisances, que ce soient le bruit, les mouches quand il fait chaud ou les odeurs... Dans ces conditions, le devenir de l'usine Amétyst doit être repensé en intégrant au mieux les contraintes occasionnées aux riverains et l'intérêt écologique certain de cette voie de valorisation de nos déchets.

La première visite de l’après-midi a été consacrée au centre de tri sélectif Demeter, qui reçoit le contenu de nos poubelles à couvercle jaune. Tout ce qui y est apporté pourrait être valorisé, à condition que le tri familial ait été convenablement fait. Dans l'usine, les machines opèrent un premier tri automatique entre plastiques, et même entre différents plastiques, papier, carton, ferraille… Mais le plus impressionnant reste le tri final, obligatoirement manuel, où devant des tapis roulants s’activent les trieurs. Cette opération pourrait être largement réduite si chacun chez soi était attentif à respecter les règles.110215_demeter3.jpg

L’après-midi s’est poursuivie par une halte devant l’ancienne décharge du Thôt, en compagnie du président du Comité de vigilance qui a insisté sur certains points de sécurité qui semblent faire défaut sur le site : défaut d’étanchéité de la décharge, traitement incomplet de l’écoulement des lixiviats qui malgré des installations de pompage pour les conduire à Maéra, stagnent dans les fossés et s'écoulent vers les cours d'eau. Le projet d’installation sur le site d’une importante centrale photovoltaïque a aussi suscité le débat, courtois mais animé. Par contre, l'absence de débat contradictoire avec l'agglomération de Montpellier, ne nous a permis de conclure réellement sur le devenir de ce site et sur sa réhabilitation ?

Nous sommes rentrés chez nous plus instruits et plus que jamais conscients de la nécessité de trier correctement nos poubelles, mais surtout que la meilleure façon d’apporter une solution au problème grandissant des ordures est d’en produire moins, donc de consommer plus intelligemment.

Ne terminons pas sans remercier Serge pour ses remarques judicieuses, qui ont mis l’accent sur des points particuliers qui auraient échappé à la plupart d’entre nous.  


 
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